• iVill (Rp2)

    iVill (Rp2)

     

     

    Nom : Kurokawa.

     Prénom : Sen.

     Age : D'apparence "très" jeune. Son âge réel est inconnu.

     Sexe : Féminin.

    Race : Humaine (au sang de démon provenant d'un ancien membre de sa famille).

     Armes : Une lance lourde et massive de type inconnu de laquelle émane une aura inquiétante, un gant muni de griffes acérés, porté à la main droite, ainsi que des chaînes, des quels émane la même aura. (Étrangement, elle est la seule personne capable de manier ses armes.)

     Style de combat : Sōjutsu.

     

    Rang : Bras droit/Exécutrice des hautes œuvres du Roi.

     

    Physique :

    De petite taille, elle a une peau entre pâle et mate. On peut voir deux longues tresses noires contenant des lames à leur extrémité (à leur attache) sortir du bas de sa large capuche et venir descendre le long de son dos.

    Sa taille est fine et son corps est bien proportionné dans l'ensemble permettant bien de distinguer qu'elle est une femme malgré son accoutrement guère très féminin...

    Elle porte un hakama noir fait d'étoffe lourde et épaisse soutenu par un cordon blanchâtre tout aussi épais. Le reste de sa tenue est essentiellement constitué de bandelettes ou plutôt de bandages immaculés recouvrant ses avant bras ainsi que ses mains, ses chevilles et une partie de son buste, cachant tout juste ce qu'il y a à cacher... Elle porte également des jikatabi en guise de chausses, une sorte d'écharpe semblant être faite de maille protégeant son cou et sa nuque ainsi que d'autres protections sombres, anciennes et pourtant intactes d'armures lourdes samouraï venant couvrir ses hanches ainsi que son avant bras et tout le long de son bras gauche jusqu'au dessus de son épaule, les protégeant.

    Seul son buste, au niveau du quel on peut apercevoir deux cicatrices, l'une horizontale sous sa poitrine de son coté gauche et l'autre en diagonale descendant au niveau de son bassin lui barrant le bas du ventre de son côté droit; ainsi que le haut de son bras droit ne sont pas couverts lui permettant ainsi de gagner en vitesse et d'avoir une rotation d'épaules plus rapide lorsqu'elle manie son arme.

    Portant par dessus tout toujours une large capuche ainsi que ce qui semblerait être un casque noir effrayant aux longues cornes pointant vers l'avant, protégeant et couvrant l'intégralité de son visage, celui-ci reste entièrement caché et « invisible ». Certaines rumeurs diraient que deux masques étranges viendraient remplacer son casque à certaines occasions mais très peu de personnes les auraient vus...

     

    HISTOIRE

     

    Voici son histoire…

    Mon nom est Sen. Ce prénom m’a été donné par ma mère à ma naissance, quelques années avant qu’elle ne périsse d’une maladie grave qui avait touchée tout le sud du Japon. Cette maladie se répandit comme la peste, de villages en villages, de contrées en contrées touchant tout le monde, enfants, adultes et vieillards, pendant que la guère battait son plein et faisait rage. Malgré la localisation géographique de mon village qui était encerclé de forêts, de rizières et de plaines et loin du chaos cette maladie vint tout de même à toucher ma faible mère...

    Mais avant toute chose… Je suis née sur l’archipel de Kyūshū, dans un petit village du centre nommé Shiiba, du même nom que la contrée. Mon père était forgeron comme ses prédécesseurs, je me rappelle encore lorsque j’étais enfant que je pensais que le monde entier le connaissait. Dans sa jeunesse il avait été appelé plusieurs fois auprès de l’empereur, son ami, pour l’extrême bonne qualité de ses armes. Il lui forgea les meilleurs sabres du Japon au cours de sa vie. Mais à la mort de celui-ci durant une guerre, tué par le propre sabre que père lui avait forgé, il se jura qu’il ne créerai plus jamais une seule lame. Mère quant à elle était une belle et jeune femme issue d’une famille plus aisée tenant une maison de thé dans une autre contrée. Elle était connue pour sa forte beauté, souvent comparée à la fraîcheur des pétales de cerisiers car sa peau était d’une pâleur et d’une pureté incomparable.

    Mes parents se rencontraient au palais impérial lorsque mon père était encore forgeron de l’empereur. Bel homme, bien habillé,  sérieux et mature il s’éprit immédiatement de ma mère. Au premier regard ils tombèrent éperdument amoureux l’un de l’autre. Ils célébrèrent leur mariage peu de temps après, juste avant la mort de l’empereur et décidèrent par la suite de mener une vie de campagne, au calme et de fonder une famille. Ayant construit une maison aux alentours de Shiiba  où une dizaine de familles demeuraient déjà, ils s’y installèrent et eurent leur premier enfant, une fille, moi, puis quelques années plus tard eurent 3 autres enfants, d’abord deux jumeaux, une fille et un garçon puis un autre petit garçon, le benjamin de la famille.

    C’est peu après la naissance de ce dernier enfant que mère se mit à s’affaiblir.  Je dû alors en tant qu’ainée de la fratrie et pourtant très jeune, prendre soin de ma famille et tenir la maison. Cette maison bien entendue traditionnelle était assez vaste pour accueillir deux familles ce qui nous a permis à mes jeunes frères, ma sœur et à moi de grandir convenablement. Eduqués d’une main de fer par mère pourtant si douce et chaleureuse et souvent redressés par père nous apprîmes toutes les bonnes manières de conduite malgré notre milieu modeste. Père qui avait cessé de forger des armes s’attelait cependant à forger tous les ustensiles nécessaires aux travaux de récoltes paysan du village, les aidant du mieux qu’il le put. Très respecté pour sa bonté, les villageois venaient souvent nous apporter des fruits et du riz provenant des rizières avoisinantes. Lorsque la guère commença, les taxes se mirent à monter en sommes dans les contrées...

    Vivant à présent modestement, mes parents durent se mettre à travailler afin de garder leurs terres. Père se mit à forger de plus en plus et à voyager dans les contrées avoisinantes pour vendre ses ustensiles tandis que mère alla chaque jour aider dans les rizières. Plus d’une année passa, voyant de plus en plus de soldats passer à travers mon village, se dirigeant vers les côtes où les batailles se succédaient… L’hiver arriva et mère de plus en plus faible succomba à la fatigue, je me souviendrai toujours de ce moment, le dernier murmure qu’elle me prononça : « Garde tes secrets Sen et prend bien soin de tes frères et de ta sœur… ». Elle expira et mourut au cours de la nuit, allongée dans ses draps telle une reine rendant son dernier soupir. Elle était belle, comme toujours et encore plus pâle qu’un flocon de neige. Elle n’en voulait à personne et se disait que c’était son destin. Elle nous avait élevés du mieux qu’elle le put et nous avait toujours aimés et protégés quoi qu’il advienne. Cet hiver mon père était absent et à mon jeune âge je le haïe plus que tout. Nous eûmes une longue et douloureuse période de deuil…

    Le printemps arriva enfin et notre famille s’appauvrit encore. Je me mis à travailler à mon tour dans les rizières pour nourrir ma famille et rembourser la dette que nous devions aux villageois, ceux qui nous avaient pris en charge le reste de l’hiver. Un mois passa et père rentra enfin au village, je ne le reconnus tout d’abord pas. Ses cheveux d’un noir ébène étaient devenus gris, sa peau était jonchées de rides, il ressemblait à un vieil homme exténué. Ses mains écorchées et brulées montraient à quel point il avait travaillé durement. Je ne pus garder ma rancœur envers lui et je fondis en larmes dans ses bras. Il me raconta, à l’écart de mes frères et de ma sœur qu’il était parti encore plus loin vers le nord du Japon et qu’à sa marche durant son retour il s’était fait piller par des brigands emportant tout l’argent qu’il avait durement gagné. Pris par la honte et les remords il vagabonda durant des mois et travailla dans les champs jusqu’à apprendre la mort de mère. Il décida alors d’affronter la réalité et de rentrer. Apprenant ceci, je fût prise par l’effroi et la rage, si tout ceci était arrivé c’était à cause de cette guerre, de ces riches « princes » s’affrontant égoïstement et en faisant payer le prix au peuple. Père dû vite se remettre à la tâche et contre ses principes à forger à nouveau des lames utiles à la guerre. Il m’apprit également à forger. J’appris vite et bien, bientôt mes lames commencèrent à surpasser les siennes.

    Les troupes Japonaises de plus en plus nombreuses établirent un camp dans mon village, les jumeaux ayant grandi durent à leur tour travailler dans les champs tandis que je les aidais le matin et forgeait avec mon père l’après-midi. Le plus jeune de mes frères était quant à lui gardé par les anciennes du village, plus bonne aux tâches paysannes et servant les guerriers au repos. Un jour alors que nous apprîmes que les soldats étrangers étaient parvenus à pénétrer les frontières par la mer et qu’ils envahissaient peu à peu les terres, j’aperçus pour la première fois une immense troupe samouraï, ils venaient du Nord et marchaient en direction du Sud pour décimer les troupes ennemies. Ils étaient grands, puissants, rapides et fières, des machines à tuer, l’élite des guerriers. Je fus immédiatement prise de fierté et d’admiration pour ces braves guerriers et je voulus non seulement forger pour eux mais aussi me battre en tant que l’une des leurs, à leurs côtés. Un groupe s’en détachât et demeura au village, je couru alors immédiatement en leur direction pour devenir l’une des leur. Ils se mirent à rire et me rejetèrent disant qu’une femme et surtout une gamine ne pourrait  jamais devenir samouraï, que cela ne c’était jamais vu et que cela n’arriverai jamais. Je fis alors tout pour leur montrer le contraire, j’étais loin d’être faible, au contraire depuis très jeune j’avais toujours été têtue et tenace, d’une force particulière. Cependant rien à faire, aucun d’entre eux ne vint à m’accepter. Je ne voulais pas abandonner, j’étais prête à tout pour les rejoindre. Ayant décidé d’apprendre seule, je pris mon courage à deux mains et me forgea une lance, ma première lance, elle était simple et était de la même forme et longueur que celle des soldats. Un après-midi nuageux je pris la décision de m’entraîner dans les champs en imitant les gestes que faisaient les samouraïs que j’avais longuement observés. Je pu répéter cet entrainement quelques après-midi durant jusqu’au jour où des soldats m’aperçurent. Ils me poursuivirent et réussirent à me rattraper m’emmenant directement au centre du village m’agenouiller devant le général présent. La pluie se mit à tomber lentement tandis que l’on m’arracha ma lance, me questionnant sur l’endroit d’où je l’avais eu et me traitant de voleuse. Ils ne pouvaient pas croire qu’une lance de si bonne qualité pouvait se tenir entre mes mains. Têtue, je refusai de dire mot. La foule se rassembla autour de moi tandis que les vieilles femmes du village suppliaient les guerriers de me relâcher en vain. Lorsqu’un soldat s’apprêta à me battre à coups de ma propre lance pour me punir de mon silence, une voix forte s’éleva de la foule. Le silence vint et père en sortit. Prise d’effroi, sans voix, je savais très bien ce qu’il allait arriver. Par ma faute il dû révéler son identité de forgeron et fut agrippé de force par les soldats, qui décidèrent qu’il devrait travailler au compte du général. Il me regarda avec fierté avant d’être emmené, fière de m’avoir appris tout ce qu’il savait, fière que je puisse un jour forger une telle arme et fière cette fois ci de ne pas avoir eu à voir la mort de quelqu’un par sa propre arme. Un samouraï silencieux ayant assisté à la scène de loin s’approcha de moi tandis que la foule se dissipa poussée par les soldats, et que la pluie battait à présent. Il était muet et me pris sous son aile, ébailli par une telle détermination qu’était de rejoindre son rang.

     Passèrent environ 4 mois pendant lesquels peut être par compassion, pour s’occuper, il m’entraina toutes les nuits durant à l’art de manier la lance et de me battre et pendant lesquels je n’eus aucune nouvelle de père. Enfin, les troupes durent quitter le village pour partir au front. Le village était devenu sale et boueux, la maladie s’était peu à peu répandue en touchant une majeure partie. Voyant cette misère, malgré l’envie de suivre les guerriers, je pris la décision de prendre la route avec mes frères et ma sœur pour les emmener loin de ce chaos. Je me mis à forger quelques ustensiles utiles à notre survie et nous prîmes la route, marchant loin dans la forêt là où je ne pensais pas que les troupes s’aventureraient. Nous découvrîmes une vielle maison de chasseurs non loin d’un ruisseau et nous nous y installâmes. 

    Quelques semaines plus tard, vivant des bêtes que nous chassions, des baies que nous cueillions  et de l’eau du ruisseau, mes frères accoururent en criant. L’eau du ruisseau avait été empoissonnée et ma sœur en ayant bu ce matin-là tomba dans un état de torpeur et gravement malade. Je la pris dans mes bras, interdisant mes frères de me suivre et couru vers notre ancien village. Il nous fallait 2 jours de marche pour y arriver mais le matin suivant, avançant toujours, ma sœur s’éteint dans mes bras. Ne sachant que faire je continuais de marcher vers le village, dans un état second en portant ma défunte sœur. Le soir, arrivé à l’orée des champs  j’aperçus de la fumée, une fumée noire provenant de mon village. Exténuée je parvins tout de même à rassembler mes forces pour courir vers celui-ci. Je tombai à genoux, effrayée en voyant ce sinistre spectacle. Des soldats étrangers étaient parvenus à pénétrer les terres et à arriver jusqu’au centre de Kyūshū. Non seulement ils étaient là mais ils brulaient tout un tas de corps, les corps sans vie des villageois. Je poussai un cri étouffé voyant le corps de mon père, défiguré, au sommet d’un de ces tas. En sanglot, tremblant de tout mon être, un soldat m’aperçut et donna l’alerte. Désespérée je laissai là le corps de ma sœur et me mis à courir vers les rizières, plongeant dans l’eau nauséabonde pour m’y cacher. Les corps flottaient autour de moi, je du couvrir mon nez avec ma paume pour ne pas régurgiter l’acidité qui rongeait mon estomac vide. Je restai là jusqu’au soir attendant le bon moment pour fuir, ma peau étaient flasque et semblait se décoller à cause de l’eau. Le moment venu je quittai ma cachète et me redirigeait vers le village. Je réussis à rassembler quelques vivres sans que l’on ne m’aperçoit et prit la direction de l’endroit où se trouvaient toujours mes frères. Je ne parvins pas à dormi ou me reposer un instant, hantée par ces images douloureuses et repoussantes. Je mangeai un petit bout de pain le deuxième jour de marche afin de ne pas tomber.

     Le soir suivant, arrivée à la vielle bâtisse je rassemblais mes forces pour appeler mes frères, sans réponse je pénétrai la vieille maison. Je les découvris morts, tous deux, allongés au sol, sans vie, les yeux entièrement blancs comme retournés. Je lâchais les vivres que j’avais porté durant deux jours, une carcasse de lapin dépecé et cuite gisait également à côté d’eux, il avait dû lui aussi être empoisonné avant que mes frères ne le mangent. Je fus prise de nausée et régurgitait automatiquement le peu de choses présentes dans mon ventre. La folie me prenait je n’avais plus assez d’eau dans le corps pour pleurer, plus assez de force pour marcher, et plus assez de bon sens pour réfléchir. A quoi bon vivre ?... Je me dirigeai vers le ruisseau dans un ultime effort et bu autant d’eau que je pu avant de m’allonger au bord de celui-ci, prête à mourir, à connaître mon sinistre destin. Je ne me souviens guère de ce qu’il m’est arrivé après cela, la nuit était tombée et plus un bruit ne faisait échos dans la forêt. Je me souviens juste de cette torpeur et de cette sensation de mort comme si elle me prenait, qu’elle me berçait faisant bouillir mon sang jusqu’à ma tête, jusque dans mes entrailles…

     

    Longue histoire n'est ce pas ? Et bien vous vous doutez bien qu'elle a survécu, mais qu'a t'elle fait en suite ? Que lui est-il arrivé ? Ou bien même, qu'est-elle devenue ?...

    Tout ce que je peux vous dire c'est que cette histoire n'a rien d'horrible comparé à la suite...


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